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Dormant de fenêtre

Menuiseries Mis à jour le 11/12/2025

Définition courte

Le dormant de fenêtre est le cadre fixe (montants et traverses) solidaire de la maçonnerie qui reçoit et supporte les parties ouvrantes tout en assurant l'étanchéité.

Définition détaillée

Le dormant de fenêtre désigne le cadre fixe d’une menuiserie, solidaire de la maçonnerie, qui reçoit et supporte les parties ouvrantes (ouvrants). Cette structure périphérique, composée de montants verticaux et de traverses horizontales, assure la liaison entre la fenêtre et le gros œuvre tout en garantissant l’étanchéité et l’isolation de l’ensemble.

Le dormant constitue l’élément permanent de la fenêtre, celui qui reste en place lorsque les vantaux sont ouverts ou démontés. Sa qualité et sa mise en œuvre conditionnent la durabilité et les performances de la menuiserie. Un dormant mal posé ou dégradé compromet l’étanchéité à l’air et à l’eau, génère des ponts thermiques et peut entraîner des dysfonctionnements des ouvrants.

Composition du dormant

Le dormant se compose de quatre éléments principaux assemblés : deux montants verticaux (gauche et droit), une traverse haute et une traverse basse. Ces pièces présentent des profils spécifiques intégrant les feuillures pour les ouvrants, les rainures pour les joints d’étanchéité et les gorges de drainage. L’assemblage s’effectue par tenon-mortaise collé (bois), par équerrage vissé ou soudé (PVC, aluminium).

La traverse basse, également appelée pièce d’appui, présente un profil particulier avec une pente d’écoulement des eaux et un rejingot intégré ou rapporté. Cette pièce critique pour l’étanchéité reçoit les plus fortes sollicitations hydriques et doit résister aux cycles d’humidification et de séchage.

Les sections des profilés varient selon les matériaux et les performances recherchées. Un dormant bois standard présente une section de 56 à 68 mm, tandis que les profilés PVC et aluminium atteignent 70 à 80 mm pour intégrer les chambres d’isolation et les renforts métalliques nécessaires à la rigidité.

Matériaux et performances

Le dormant bois offre d’excellentes performances thermiques intrinsèques grâce à la faible conductivité du matériau. Les essences utilisées (pin, chêne, bois exotiques) présentent des durabilités variables qui conditionnent les cycles d’entretien. Le traitement préventif (autoclave, lasure, peinture) protège le bois des agressions biologiques et climatiques.

Le dormant PVC, constitué de profilés multi-chambres, conjugue performances thermiques et absence d’entretien. Les renforts métalliques intégrés assurent la rigidité nécessaire aux grandes dimensions. La résistance aux UV des formulations actuelles garantit une stabilité colorimétrique satisfaisante sur la durée de vie de la menuiserie.

Le dormant aluminium, conducteur thermique par nature, intègre des rupteurs de pont thermique (barrettes polyamide ou mousse isolante) pour atteindre des performances acceptables. La finition par thermolaquage offre une durabilité et une palette de coloris incomparables. Les profilés fins maximisent la surface vitrée pour un apport lumineux optimal.

Modes de pose

La pose en feuillure positionne le dormant dans une réservation pratiquée dans la maçonnerie. Cette configuration traditionnelle offre une excellente protection de la jonction et limite les ponts thermiques. Le calfeutrement s’effectue sur les quatre côtés du dormant, assurant une étanchéité optimale.

La pose en applique intérieure fixe le dormant contre la face interne du mur, en débord par rapport à la maçonnerie. Cette solution, adaptée à la rénovation ou aux murs à isolation extérieure, simplifie la mise en œuvre mais expose davantage la menuiserie aux intempéries.

La pose en tunnel place le dormant dans l’épaisseur du mur, affleurant les deux parements. Cette configuration, courante dans les constructions contemporaines à murs épais, optimise les performances thermiques mais complexifie les raccords d’étanchéité et les finitions.

Pathologies du dormant

La déformation du dormant résulte d’une sollicitation excessive (murs qui travaillent, tassement différentiel) ou d’une mise en œuvre défectueuse. Le désalignement qui en découle provoque des difficultés de fermeture, des jours irréguliers et des défauts d’étanchéité. L’expertise permet d’identifier l’origine du désordre et d’orienter les solutions.

Les infiltrations d’eau au niveau du dormant proviennent généralement d’un défaut de calfeutrement ou de la dégradation du rejingot. L’eau s’introduit dans l’interface dormant-maçonnerie et génère des désordres visibles sur les tableaux intérieurs. Le diagnostic différentiel avec les remontées capillaires ou les condensations oriente les travaux de reprise.

La dégradation du dormant bois (pourriture, attaque d’insectes) compromet la tenue mécanique de l’ensemble et l’efficacité des organes de fermeture. Ces pathologies, souvent localisées sur la traverse basse plus exposée, peuvent nécessiter une réparation par greffage ou le remplacement complet de la menuiserie.

Synonymes

Bâti de fenêtre, cadre dormant, huisserie, châssis fixe

Antonymes

Ouvrant, vantail

Réglementation

DTU 36.5 (mise en œuvre des fenêtres), NF EN 14351-1 (performances), DTU 20.1 (maçonnerie)
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